Skip to content

Trek Tour du Queyras (18 au 23 août 2008)

Posted on:August 25, 2008

Dimanche 17 aout (J0)

On part en voiture d’Oullins direction St Véran vers 16h. Poids des sacs : Marion : 9 kg, Julien : 17 kg… Arrivé au Champ de l’Alpe vers 20h30. Sympa le refuge autogeré… Par cher (27€ pour nous deux). On fait sa popotte : riz et soupe pour ce soir. Et au lit à 22h, on prend les bonnes habitudes…

Lundi 18 aout (J1) – St Véran > Col Agnel

Levé à 7h, douche et petit dejeuner à la cuisine du gite. Départ à 8h. On laisse la voiture devant le gite pour notre toute la durée de notre randonnée. Pause ‘pain’ à la seule boulangerie de St Véran ouverte… Et direction le col Agnel… Passage à la chapelle de Clausis. Pause à 12h dans la montée du col de Chamoussière. On a reservé par téléphone 2 places au refuge Agnel. On arrive vers 15h au refuge Agnel. Crevé mais finalement on arrive tôt ! Diner + Nuit + Petit Dej : 37€ par personne, cher mais bon on est en vacances. Et pas envie de bivouaquer à 2500m le premier jour… Première bière du séjour, j’ai as trouvé la Tourmente, je me rabat sur une obscure bière allemande, pas super bonne… Et la douche fait un bien immense… Elle est ouverte de 15h à 19h et pas plus tard, le refuge Agnel est alimenté par panneau solaire. L’attente jusqu’au repas de 19h est longue et on est limite frigorifié avant d’aller manger ! Sous la couette, il fait un peu plus chaud… On fait la connaissance de deux femmes qui veulent faire le Pain de Sucre le lendemain. C’est l’esprit refuge… Le repas : soupe de légume, blanquette de veau et riz, fromage puis dessert. Tout est limite à volonté (sauf le fromage!) mais c’est comme à la maison : on met le couvert, on se sert dans la soupière, on range et on nettoie la table à la fin du repas. Quelques groupes accompagnés font le tour comme nous, mais avec le service Sherpa (service de transport de bagages de refuge à refuge), et donc exclusivement en refuge. Nous on fait figure d’extra-terrestres avec nos sacs !

Ensuite dodo à 20h30 parce que déjà bien crevé ! Et sinon on aurait froid :) Les autres randonneurs sortent les jeux de sociétés, les magasines, les livres présents dans le refuge : bon esprit je vous dit !

Mardi 19 aout (J2) – Col Agnel > Abriès

Marion se réveille pas très en forme ce matin. Avant le petit déjeuner, elle passe déjà par la case WC. Petit déj copieux, j’en profite pour tirer quelques bouts de pain pour le midi… (les refuges ne vendent pas de pain, seulement les paniers repas à 11€ pièce…)

Après le réveil à 7h, on part un peu avant 8h, mais Marion n’a pas mangé beaucoup. Sur le chemin du col Vieux, on s’arrête plusieurs fois. Des randonneurs qui font le tour dans l’autre sens nous filent des médocs pour Marion. On tente le coup du thé sucré dans la poche à eau pour qu’elle puisse s’hydrater durant la journée. Mais même après le col Vieux, ça ne va pas mieux.

Pose à coté du lac Foréant : Marion est faible, elle n’a rien dans le ventre…

On se pose un peu après le lac Egorgeou pour manger. Enfin, pour être plus juste, je me pose pour manger et Marion pour dormir. Elle ne prend d’un peu de thé sucré et un bout de pain. Ensuite, la descente jusqu’à l’Echalp se fait assez rapidement. Cependant, je me fais peur avec une petite chute : plus de peur que de mal, mais avec un gros sac ça devient très dangeureux de tomber ! On se sent vite emporté. Bilan : une petite plaie à la main droite, qui mettra très longtemps à cicatriser (fin du séjour!) à cause des batons qui ‘frottait’ sur la plaie.

On arrive vers 14h30 à côté de l’Echalp (on n’y passe pas). On se pose dans un coin d’herbe à coté, et petite sieste/prise de note.

En file ensuite à la Monta, pour se poser et boire un coup au refuge de la Monta. On retrouve des têtes connues du refuge Agnel… Enfin je retrouve la bière Tourmente, en 50cl exclusivement, c’est trop bon…

On a noté qu’il y a le bus qui passe bientôt. On prend celui de 17h10 pour arriver à Abriès vers 17h20… Ravitaillement dans le Shopi du village (paté, …) et on réserve une table à la fameuse crêperie d’Abriès… Il parait que les crêpes sont succulentes, j’attends de voir ça. On file ensuite au camping poser notre tente et prendre une bonne douche. Plein de places dans le camping. Marion va bien mieux maintenant, après avoir dormi un peu et s’être vidé de nombreuses fois pendant la journée… Comme moi, elle apprécie bien le resto ! Et surtout elle a faim…

Retour au camping à 21h pour dormir sous la tente pour la première fois de la rando. J’ai pas super bien dormi ce soir là : il pleuvait, i faisait du vent donc je stressais pour la tente : va-t-elle tenir ? Et en plus, j’avais pris un simple matelas mousse, léger mais pas top confort… Mais bon, la tente a tenue :) Niveau étape, on avait déjà prévu d’éviter la colette de Gilly, trop ‘déjà fait’ pour gagner une journée. Et vu nos performances techniques (Marion pas bien, moi pas forcément hyper bien lors de la première journée pour les +800m, on décide également d’annuler l’étape Abriès-Fonds de Cervières (+1300m) pour arriver demain soir directement à Souliers via Aiguilles (variante du GR58).

Mercredi 20 aout (J3) – Aiguilles > Souliers

Réveil à 7h. En face de nous des randonneurs se réveillent aussi. Pliage de duvets, tente, karimat… Et petit dej au camping gaz. On décolle vers 8h30 pour acheter le pain puis prendre le bus Abriès-Aiguilles de 8h55. Il arrive, avec un pneu explosé, donc il roule à 30km/h et il oublie de nous faire payer… A 9h30 on est à Aiguilles, le temps de trouver le sentier qui part vers Souliers, on rencontre un groupe de germanophone (à l’oreille) qui font la même route que nous. Au fil du sentier, on va se doubler de nombreuses fois avant de se retrouver au même refuge le soir ! Il nous aident même à prendre le bon chemin alors qu’on avait loupé une intersection… La montée se fait bien jusqu’aux Meyries/le Rouet. Petite pause midi après le Rouet : on se fait semer par le groupe ! Ensuite, montée un peu pénible sur un chemin forestier jusqu’à la bergerie de Péas. Juste après, on croise 2 marmottes qui nous font de l’oeil : on fait des photos d’enfer ! Ensuite une bonne montée jusqu’à la rencontre du ‘vrai’ GR58 qui arrive des Fonts : vraiment splendide, magnifique comme montée. J’ai pas trouvé de mots pour décrire cette ascension. On l’a faite tranquille, en s’arrêtant souvent pour regarder le paysage… Il n’y avait personne, à part des marmottes…

La descente est un peu plus technique jusqu’au village de Souliers. On décide alors de se poser au refuge parce que on a envie de bien dormir, et il parait que c’est très très bon ! Une douche et un bon repas nous aident à nous remettre de nos émotions de la journée : soupe, colin et pattes, fromage de la fromagerie du Queyras (le ¼ chèvre ¾ vache est complètement divin : je vous le conseille…) et une tarte pour finir, avant le verre de génépi ! Les gérants nous diffusent ensuite un petit film sur la vie du village de Souliers dans les années 70 (fait par Pierre Tchernia, je l’ai pas retrouvé sur internet…). Tout le petit monde va se coucher vers 22h, déjà fatigué de la longue journée. Les gérants sont effectivement très sympa et la nourriture est excellente, et moins ‘usine’ que le refuge Agnel. Le groupe germanophone vient de belgique en fait, et on a pu discuter un peu avec eux.

Jeudi 21 aout (J4) – Souliers > Furfande

Au programme aujourd’hui : Souliers – Refuge de Furfande, notre première étape doublée !

Réveil à 7h, petit déjeuner à 7h30. Départ de Souliers vers 8h.On grimpe jusqu’au col Tronchet (+500m), on y est vers 9h30. On descend ensuite jusqu’à la case déserte (on traverse la route), sans voir le lac Souliers ; puis on descend vers Brunissard à travers une sorte de canyon. On arrive à Brunissard vers 12h. On marche sur la départementale jusqu’à Arvieux, à cause de travaux de découpe de sapin… On fait entre temps une pause pour manger en dessous de la Chalp. Le GR est impraticable de Brunissard au Coin. On passe à Arvieux pour acheter du pain, et recharger les gourdes : il n’y a pas de point d’eau jusqu’au refuge de Furfande… On part donc d’Arvieux vers 14h chargé de 3l d’eau en tout. Le début est dur (chaud…) puis ensuite plus cool, dans des sous-bois. Petit tour dans une cabane ouverte à mi-chemin et il nous reste les 500 derniers mètres de dénivelés à effectuer. Très dur pour moi cette fin… On arrive au col de Furfande vers 16h30. Et là, plein de voiture… Ca dégoute… Il y a effectivement une route semi-praticable depuis Arvieux. On suit cette route avec le GR58. Ca soule vraiement de voir que certains font la même chose en voiture… (Arvieux > Col de Furfande : +1000m) Descente rapide vers le refuge, ou on peut, grâce à une petite participation (3€ par personne) planter la tente et prendre une douche salvatrice ! On aura fait +1500m/-700m dans la journée, c’est pas mal du tout ! Diner : spaghetti bolo déshydraté, soupes : pas mauvais… On fait également notre premier bivouac ce soir. J’ai peur qu’il fasse froid pendant la nuit (on est à 2300m.)

Vendredi 22 aout (J5) Furfande > Bramousse

Finalement, il a fait plutôt froid pendant la nuit… On pensera à investir sur les duvets pour une prochaine sortie en montagne… Réveil à 7h30, on déjeune, on plie la tente et on part vers 9h30 (oui, plutôt tard par rapport à hier…) Descente jusqu’au Guil (1200m d’altitude, donc -1100m de dénivelé) ; puis remontée vers Bramousse (1450m d’altitude) en passant sur 800m le long de la nationale de long du Guil, on faisait pas les fières… On arrive à Bramousse vers 13h30. On se pose au refuge pour manger. Steak frites pour moi et omelette pour Marion, fromage, dessert et café. On se fait un peu plaisir, on a décidé de bivouaquer ce soir aux chalets de Bramousse, un peu plus haut (1850m d’altitude), beau ‘coin’ donné par la gardienne du refuge de Furfande.

On voit passer une averse alors qu’on mange. Cool, on est à l’intérieur… Quand on redécolle vers 15h30, il fait de nouveau beau. Montée aux chalets tranquille, pas un chat sur la route. Ca avance le trajet pour le lendemain (col Fromage, col des Estronques, St Véran). On arrive aux chalets vers 17h ; il y a de l’eau mais c’est un peu galère pour trouver un ‘spot’ pour poser notre tente. Pas devant les entrées des chalets fermés (dommage, car l’herbe à l’air sympa!), ni sur le chemin… On finit par se décider pour un coin à côté du chemin au niveau des chalets de Terre Noire. J’essaie de communiquer avec le seul chalet habité (par des marseillais ?) mais j’ai l’impression qu’ils m’ignorent quand je vais les voir, donc tant pis pour leur autorisation, on fera sans !

Au repas ce soir, soupes (bouillon chinois de chez Royco très bon!) et riz du Vieux Camp’ (pas super bon mais cuit en 5 minutes). Dodo à 20h30.

Samedi 23 aout (J6) Bramousse > St Véran

Réveil à 7h30. Petit Déj. Un peu froid pendant la nuit mais moins que la veille. Un berger passe devant la tente avec son chien. On décolle vers 9h. Première montée jusqu’au Col Fromage, puis direction le Col des Estronques. On se plante de route entre les deux cols, ce qui nous donne (+100 -100) de plus à faire, et un passage très dangereux dans le Ravin de Martre.

On rejoint le GR à 2191m au lieu de 2519m… On grimpe jusqu’au Col des Estronques (dur!). On se pose pour manger dans la descente (froid!) et on repart vite dans la descente (-800m) jusqu’à St Véran.Les derniers +200m sont épuisants, il fait chaud et c’est la fin de la rando… On arrive à la voiture qui n’a pas bougé à 15h30. Fini ! Une petite glace au Bois des Amoureux pour fêter notre rando : la prochaine fois, on fera les Fonds de Cervières…

Epilogue

Une superbe rando, au milieu du décors fantastique du parc régional du Queyras !